18 décembre 2013
Philippe Lekeuche : Tout à coup ce poème
Si l'amour, la douleur, s'enflammer puis détruire
Ne viennent jamais plus à moi, à quoi ressemble
Cette vie mienne et pourtant étrangère
En laquelle je n'erre même plus ?
J'écris alors des poèmes bien raisonnables
Où chaque mot trouve sa place calculée,
Ainsi la poésie est morte et je suis fait
Comme un rat qui parlerait sans un raté !
Délire sain, qui me fais dérailler,
Tu me manques, amour... C'est novembre, je rentre
À pied le soir le long des parkings de Douvres,
Et ce poème tout à coup brise ma pensée.
(Le feu caché, Éditions des Vanneaux, 2007)
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